L’Association canadienne des centres antipoison et de toxicologie clinique, Santé Canada et Parachute ont publié le premier rapport annuel sur les centres antipoison pancanadiens depuis 1987
L’Association canadienne des centres antipoison et de toxicologie clinique, Santé Canada et Parachute (la première organisation caritative nationale vouée à la prévention des blessures au Canada) ont publié le premier rapport annuel sur les centres antipoison pancanadiens depuis 1987.
Lire le rapport sur infopoison.ca.
Les rapports sur les centres antipoison pancanadiens seront publiés chaque année, à partir de maintenant.
Les empoisonnements, et en particulier les empoisonnements accidentels, représentent un problème de santé publique bien plus important au Canada que ce qui est généralement reconnu. Les incidents d’empoisonnement coûtent 2,6 milliards de dollars à l’économie canadienne en une seule année, dont 456 millions de dollars en coûts directs pour le système de soins de santé.
Les cinq centres antipoison du Canada sont ouverts 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et fournissent des conseils médicaux sur les expositions aux poisons ; ils gèrent 60 % des cas à distance, ce qui permet aux patients de rester chez eux en toute sécurité et de ne pas avoir à se rendre dans des établissements de soins. Le rapport annuel sur les centres antipoison pancanadiens 2020 inclut les données les plus récentes des cinq centres antipoison du Canada. Le présent rapport annuel des centres antipoison pancanadiens donne un aperçu du nombre et de la nature des cas gérés par les centres antipoison et souligne le rôle de ces centres dans les efforts de prévention des empoisonnements.
Conclusions essentielles du rapport annuel 2020
- En 2020, les centres antipoison du Canada ont géré 215 589 cas, ce qui a inclus 186 739 cas d’exposition confirmée ou potentielle et 28 850 cas de non-exposition ou d’autres cas.
- Plus d’un tiers des cas d’exposition à un poison gérés par les centres antipoison canadiens - à savoir 64 527 cas - impliquaient un enfant âgé de 5 ans ou moins.
- La majorité des cas d’exposition(74,5 %) traités par les centres antipoison étaient des empoisonnements accidentels.
- Les centres antipoison ont traité 30 331 cas résultant d’un empoisonnement présumé volontaire lié à une substance ou une toxine. Dans 71 % de ces cas, la personne exposée était une femme.
- En 2020, les substances les plus fréquemment impliquées dans les cas d’exposition gérés par les centres antipoison étaient les médicaments contre la douleur (analgésiques) et les produits d’entretien ménager.
- La plupart des cas d’exposition à l’empoisonnement sont gérés à domicile, sans nécessiter de soins médicaux dans un hôpital, une clinique ou un cabinet médical. Le personnel des centres antipoison conseille et rassure les Canadiens, tout en évitant de solliciter inutilement les ressources de santé.
- Lorsque les cas sont pris en charge à domicile - plus de 60 % des cas - on suppose que l’issue est bénigne. Dans la mesure du possible, le personnel du centre antipoison suit les cas où le patient se trouve dans un établissement de soins, est en route vers cet établissement ou y est orienté, jusqu’à ce que le problème médical du patient soit connu.
- Outre le fait qu’ils fournissent les soins de santé nécessaires, les centres antipoison canadiens constituent également des sources de données et de suivi essentielles. Les données et l’expertise des centres antipoison fournissent des informations essentielles utilisées pour identifier les risques d’empoisonnement dans la communauté, informer les actions réglementaires, mettre à jour les connaissances professionnelles et éduquer et protéger le public.
Les centres antipoison sont des ressources essentielles en matière de conseils de santé ainsi que de surveillance et de collecte de données. Les données mise en lumière dans ce rapport montrent que les empoisonnements demeurent un problème de santé publique majeur au Canada, en particulier à la lumière des récentes tendances relatives aux empoisonnements accidentels et auto-infligés, ainsi que des causes émergentes des empoisonnements.